A Nûnmani comme ailleurs le patois se perd, même si parfois quelques mots surgissent encore dans les conversations.
Pourtant nos langues ou patois locaux font partie de notre patrimoine.
Certains mots employés de nos jours relèvent plus de déformation du français que de patois véritable, aussi Michel Fay « un vrai crayat » issue d’une famille où le patois était la seule langue s’est mis en tête d’en préserver le souvenir. Julien Wafflard connu et apprécié bien au delà de son village, n’est pas pour rien dans cette maîtrise du langage local par Michel.
Le patois ne vaut véritablement que parlé, l’écrire est certes un moyen d’en sauvegarder l’existence, mais le transcrire ainsi est bien aléatoire et souvent approximatif.
A partir de son vécu, d’histoires inventées ou même de poèmes d’Esope dans la langue des crayats, Michel tente et réussit merveilleusement à rappeler un vocabulaire et des expressions en grande partie oubliés.
L’aspect provocateur et contestataire du patois apparait dans les différents textes. Mais n’était-il pas fait d’impertinence, roublardise, plaisanterie et subtilité, au point que certains mots et surtout expressions, nous obligent quand nous voulons les traduire à formuler plusieurs phrases afin d’en approcher ce qu’ils expriment ?